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D’hier à aujourd’huiNée en 1996 et donnant par là-même naissance au terme survival horror, la série Resident Evil a marqué l’histoire du jeu vidéo. S’écoulant à plus de cinq millions d’exemplaires à travers le monde, le premier opus fut un véritable succès à la grande surprise de Capcom. Pour la première fois, on frissonne au détour de couloirs sombres en entendant des grognements de créatures immondes qui n’attendent que nous pour dîner. On stresse devant sa télé, on sue lorsque notre personnage titube, n’ayant plus de munitions ni de soin pour affronter des zombies assoiffés de sang. C’est dans ce premier volet que l’on découvre Chris Redfield, membre de l’équipe d’intervention des S.T.A.R.S. chargée d’enquêter sur une série de meurtres particulièrement violents incluant des actes de cannibalisme. Accompagné par la charmante Jill Valentine, il passera une nuit qu’il ne sera pas prêt d’oublier dans un manoir situé à quelques encablures de la ville de Raccoon City. Cette fameuse nuit sera le début d’une aventure qui scellera son destin qui sera de combattre Umbrella Corporation, une société pharmaceutique qui a mené des expériences afin de développer des armes biologiques et qui a fini par créer le Virus T. C’est ce dernier qui a tué les chercheurs et les habitants du manoir et les a ressuscité sous forme de zombies en quête de chair fraîche. Finish tonitruant et treize ans après, voici Resident Evil 5 !

Au vu de la conjoncture actuelle et des enjeux financiers qui peuvent malheureusement influer le développement d’un jeu et en altérer le contenu, l’on est en droit de se poser cette fameuse question : Resident Evil 5 a-t-il été touché par le virus de la next-gen ? Les symptômes sont facilement décelables : une difficulté réduite aux dépends d’une durée de vie qui elle aussi est revue à la baisse. Les exemples récents de Tomb Raider Underworld et de Prince of Persia pourraient en effet nous laisser présager le pire. Deux softs appartenant à une série vieille comme le monde qui pour la première fois connaissent une adaptation sur next-gen. Les points communs sont nombreux, reste à savoir si les résultats sont les mêmes. D’un point de vue économique il est compréhensible que les éditeurs souhaitent produire un jeu au succès assuré. Les prises de risque sont minimes et il ne sera donc pas rare de constater un effet copier-coller d’un opus à un autre. Qu’il n’en déplaise à certains, ce virus-là a bel et bien été inoculé à la saga Resident Evil…Descendant de la série Resident EvilLe principe de jeu se rapproche de celui de Resident Evil 4. Autrement dit, la caméra se positionne au-dessus de l’épaule droite de Chris et vous placera aux premières loges. Pour l’éventuel retour aux sources attendu par ceux qui n’ont pas apprécié l’opus précédent, il faudra tout bonnement repasser ! Ce qui était innovant dans le quatrième volet est ici repris à l’identique. La réalisation reste fortement orientée horreur mais confirme néanmoins la mutation qu’est doucement en train de connaître la série : la mise en retrait du facteur « peur » au profit de l’action survoltée. Le scénario en pâtit quelque peu et malgré quelques références aux précédents épisodes et une issue pleine de surprises, le tout semble un peu décousu. En résumé, la principale attraction au niveau du scénario sera Sheva, nouveau personnage féminin qui accompagnera et soutiendra l’agent Redfield durant environ quinze heures. Si cette durée de vie est inférieure à celle de Resident Evil 4, ce cinquième volet a l’avantage de posséder un bon potentiel de rejouabilité. En d’autres termes, une fois l’aventure terminée une première fois il vous sera possible de la recommencer dans un niveau de difficulté personnalisé pour chaque stage. En plus de cela un mode bonus ainsi que des figurines et des dossiers sur chaque personnage resteront à débloquer. Notons que la coopération est également possible, que ce soit en local ou en ligne. Voilà qui devrait palier aux approximations de l’IA lorsque vous jouerez seul et animer vos parties.

Là encore le système de jeu à deux est inspiré en grande partie du passé : de Resident Evil Zero. Comme à l’époque du Gamecube, vous pourrez par exemple échanger des items, des armes ou des munitions avec votre partenaire. La clé résidera d’ailleurs dans cet aspect de la coopération : la gestion des munitions. Car si après quelques heures de jeu vous aurez abandonné le pistolet de base au profit de meilleures armes, ce ne sera pas le cas de Sheva (en solo). Cette dernière gardera en effet son petit pétard et vous laissera le choix parmi les autres gros calibres : magnum, MP5, bazooka ou lance-grenades, vous aurez de quoi défourailler du zombie. Une tactique consistera d’ailleurs à viser une partie précise du corps de votre adversaire pour le déstabiliser, puis de le finir manuellement à l’aide d’une action en QTE. Ces dernières vous serviront également à franchir des obstacles, à en éviter ou bien à déplacer des objets.